Débat du 2 décembre 2024 avec Nicolas Stuyvers, responsable du programme d’innovation stratégique sur les nouvelles technologies d’assistances physique et robotique, groupe RATP et Gilles Tauzin, directeur de l’innovation, groupe RATP
Ce cas illustre les indices de la grille de lecture
n° 11 – Répondre aux nouvelles attentes sociales (ESG…) sources de croissance
et n° 14 – Développer et assumer un nouveau rapport à la tech.
Certains opérateurs de la RATP exercent des tâches pénibles, comme la maintenance des dispositifs mécaniques d’ouverture et de fermeture des portes des rames de tramway et de RER, qui s’effectue les bras en l’air. En l’absence de solutions possibles d’aménagement de poste, la direction de l’innovation peut prendre en charge l’expérimentation d’exosquelettes. Bien qu’il ne s’agisse pas de technologies de pointe (les dispositifs mobilisés sont “passifs”, c’est-à-dire dépourvus de moteurs, de batteries, etc.), il est crucial de procéder de façon rigoureuse lors de la preuve de concept, en évaluant à la fois les effets biomécaniques et psychologiques de l’exosquelette, l’impact de ce dernier sur la performance, son innocuité sur la santé et sa contribution à la sécurité de l’opérateur, et enfin sa perception par l’entourage professionnel. Les ergonomes de la direction de l’innovation effectuent des campagnes de mesures biomécaniques et recueillent les perceptions des opérateurs, dans la situation initiale, puis après quelques mois de pratique des exosquelettes. L’objectif n’est pas de promouvoir une technologie, mais de répondre à un problème non résolu grâce à une “technologie raisonnée”.
Débat organisé en partenariat avec l’École de Paris du management.
